#1 séance de crocriture

15/06 17h31, à la terrasse d’un café Stockholm, Suède

Les langues se mélangent. Un mélange hétéroclite ne formant plus qu’une. Le café se trouve au bord de l’eau. La chaleur écrasante incite les clients à enchaîner les verres d’alcool frais. En face du café, la vue est bloquée par un grand trois mats blancs. Le pont est entièrement recouvert dune bâche blanche. Derrière, deux vieux immeubles et deux églises dont les clochers dépassent. Avec le soleil, la multiplicité des cheminées et des toits forme comme une muraille uniforme.

Le brouhaha du café est entrecoupé par le bruit des oiseaux, des bateaux et des vélos. Le café est au bord d’une route avec peu de passage. Malgré le bruit, elle paraît calme. Après la route, de la pelouse descend jusqu’au quai. Un groupe de femmes pique-nique. Elles se sont toutes rejointe et ont emportée des sièges différents : une est sur un transat pendant qu’une autre est assise sur une serviette. Elles sont au soleil.

En se concentrant, on peut entendre des bruits de basses régulières. De la musique.

À la droite de ce grand bateau blanc qui cache la vue sur le bras de la mer, des ferrys se succèdent sans intermittence. De multiples fenêtres s’accumulent derrière.
Une tour ressemblant à une grue à la particularité d’être couronné d’un grand cercle métallique qui tourne. On peut apercevoir ce qui semble être les lettres N et K. Un jeu de forme et de contre-forme qui laisse passer le ciel derrière.
Juste à sa droite, cette fois, une vraie grue. Elle dépasse largement des bâtiments les plus hauts qui ont l’aire de faire 8 étages.

La vue est entrecoupée d’arbres qui semble tous avoir les mêmes espaces entre eux. On peut observer une nette délimitation et contraste entre les feuilles et chaque tronc. Autant en termes de couleur que de texture. Les troncs sont tous d’une largeur relativement semblable. Ils sont entièrement constitués de stries verticales. Ils correspondent tout à fait à la première image qu’on imagine quand on s’imagine un arbre. Les feuilles sont compacte ne laissant que très peu apparaître les branches. Le soleil transperce certain groupe de feuilles l, les faisant ressortir et donnant ainsi de la profondeur. Certains arbres sont étonnants, car des feuilles descendent du tronc. À la manière de lierre.

PAUSE

21h39 L’heure ayant changé. Tout est différent. Il fait maintenant très bon et le soleil commence tout juste à se cacher derrière les bâtiments.
Un splash ce fait entendre. Une masse blanche au sol. Au-dessus, entre les branches, un pigeon-corneille. L’ambiance a changé, plus personne en terrasse. Différentes ambiance sonore se mélangent. Des rires bruyants. La fête bat son plein. Si tôt.
Comme un bruit de rail. Aucune feuille ne bouge. Pas un vent. Un contraste se forme avec le mouvement calme et linéaire de l’eau en arrière-plan.
Des passants.
Des regards intrigués.
À peine écrit qu’ils sont partis. À peine écrit qu’un autre groupe arrive.
Des gens qui chantent : l’alcool.
La répétition du nom « Tommy » avec une voix enfantine. Enfant ou chien ?

Sursaut.
Un bateau arrive à quai.

Juste en face, sur la pelouse, des têtes apparaissent et disparaissent. Un long coup noir, une tête blanche et un petit bec noir. Sûrement des oies sauvages pas si sauvages que ça. Plusieurs groupes marchent suivis de petites boules de plumes de duvet ébouriffé grise sur pattes. Ils ont disparu.
Un groupe de deux oies adultes marchent avec leurs petits passent juste devant moi. Elles n’ont pas peur. Les plumes du dessus sont noir et plus ont se rapproche de la tête plus elles s’éclaircissent avant d’arriver à leur tête noire. Leur ventre est blanc et quelques plumes blanches se mélangent sur leurs dos.

Un monsieur arrive. Il écoute de la musique en bougeant beaucoup les mains comme s’il parlait le langage des signes.
Le soleil se couche doucement derrière la muraille de bâtiments. Les couleurs sont plus ternes, ce qui fait ressortir l’enseigne lumineuse sur l’immeuble d’en face. C’est une linéale très fine et élégante avec un interlignage très serré avec les fenêtres entre les étages.

À la terrasse de l’hôtel, deux filles se sont installés au fond. Elles sont très calmes. Le bar est fermé, seule une bouteille de bière, un verre de vin, un verre d’eau et deux assiettes oubliées restent sur une table.
Les lampadaires s’allument. Une des lumières de l’entrée de l’hôtel clignote.
Des oies crient, d’autres répondent. Un groupe s’envole.

RECEVOIR
DES NOUVELLES DU NORD

Un mail tous les dimanches à 7H avec les 7 derniers articles