JDB J1 : départ, boue et bruits bizarre

Je me fais réveiller par un bruit régulier, la pluie.
Il faut que je sorte de mon lit pour commencer mon aventure. J’ai un peu peur.
Commencer par de la pluie… Pas besoin de vérifier si j’ai oublié quelque chose. Je sais que je suis prête. Depuis longtemps.
Sous la pluie battante je pars. Bien équipée je suis si heureuse sous la pluie ! Je me rends pas encore compte qu’après plus d’un an de préparation je pars vraiment. JE LE FAIS.
Une fois au départ, je me retrouve plongée au milieu d’une bienveillance déconcertante. Sous la pluie, pleins de gens sont là autour de moi pour me donner de la force dans cette aventure. Un départ très émouvant. Quelque motivé.es m’accompagnent jusqu’à la pause midi. Puis nous continuons seules avec mon papa.
Tel un sage, au moment de s’en aller mon ami François nous dit  » vous aller voir la suite est boueuse « .
Pour une fois, il dit vrai. Nous voilà sous la pluie battante à pédaler dans la semoule. Puis la route est bloquée, il y a un chemin provisoire qui nous dévie. Après analyse de la situation nous trouvons un raccourci. Nous commençons à avoir la mentalité de voyageurs chevronnés. Nous savons où aller qu’importe ce que nous disent les panneaux !……
Bon sur la carte c’était une bonne idée un petit chemin nous permet de faire bien 10 km de moins et en plus il a l’aire sympa en pleine forêt ! De la boue toujours de la boue. De plus en plus compliqué pour moi de rouler. Mon père prend fièrement de l’avance. Puis retour de médailles ça monte. Mais ça monte beaucoup. À tel point que même à pied il est difficile de ne pas glisser. Nous voilà donc à pousser sur des kilomètres (en tout cas dans notre ressentie) nos montures.
Alors on me demande souvent quel est l’avantage du monocycle par rapport au vélo .
Et bien dans cette situation avoir un moyen de déplacement si facile à pousser est un grand luxe. (mais non le monocycle n’est pas avantageux seulement à pied quand on le pousse !).

Que de liberté que de rouler sans se préoccuper du nombre de kilomètres. S’arrêter quand on le veut. Quand on en ressent l’envie.

On trouve au bord de la Loire une petite île, où nous décidons de nous arrêter. Après avoir enchaîné les passages pluvieux, il n’y a rien de mieux que de prendre l’apéro les pieds dans l’eau (froide) au soleil. Premier bivouac du voyage, FAIT ! n’empêche que seule ça doit être une autre histoire… Affaire à suivre.

J’ai hâte d’être demain et d’entamer une nouvelle journée. Et en même temps le maintenant me stimule tout autant. Juste écrire. Ensuite juste dormir. Finalement faire juste ce dont j’ai besoin.

À l’heure, où j’écris j’entends des bruits autour de moi. Je sens que ça nage. Je sors la tête de ma tente et pointe ma lampe torche à l’horizon. Je vois seulement des yeux ressortir.
Plus loin, des vagues. Un animal vient sûrement de plonger
Dans le noir impossible d’en savoir plus. Je peux tout imaginer (ça tombe bien, j’aime bien ça).
Un poisson ou un signe ? 38 ou 063 ? Peut-être bien une 82 mais sûrement pas un 069 !

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